Le chat est un animal territorial.
Le chat s’attache à un lieu (territoire) dont il apprend et connaît les ressources et les dangers. Cette connaissance de son territoire est une source d’apaisement pour le chat.
Actuellement on parle de champs territoriaux plutôt que de territoires.
Les différents champs territoriaux du chat sont classiquement:
- Des zones d’activité : alimentation, élimination, chasse, jeux, éventuellement reproduction, interactions avec d’autres chats ou d’autres espèces …
- Des zones refuges, dont les principales sont souvent le ou les lieux où le chat dort
- Des zones non annexées : espace d’un chien par exemple ou bien une aire commune à plusieurs chats
- Un champ d’agression qui n’est pas vraiment un territoire mais plutôt un espace ou une distance (on pourrait parler de bulle de sécurité), espace dans lequel le chat n’accepte pas que l’on pénètre, sans qu’il agresse. Cet espace est bien entendu différent selon le chat, selon son vécu et même selon le moment pour un même chat !
Les zones d’activité et les zones refuges sont reliées entre elles par des voies de passage où le chat circule et qu’il balise par des marquages olfactifs et/ou visuels tels que marquage urinaire, marquage facial, griffades.
Lorsque je suis arrivée dans cette maison, moi Eowin, on m’a donné une chambre, le couloir et la cuisine où j’ai eu accès aux gamelles et à la litière. Une petite couverture me rappelait la maison de ma famille d’accueil (chez Hombeline) où je venais de passer 1 mois. Dans ma nouvelle maison, je circulais la nuit. La journée, à la moindre alerte, je filais sous le lit ! Et tous les 3 ou 4 soirs, on m’a ouvert une pièce de plus … que je visitais la nuit suivante ! Ensuite, je revenais toujours à la première pièce que l’on m’avait donnée. C’est ainsi que j’ai appris à connaître mon nouveau territoire et à m’y sentir en sécurité.
Cette première pièce que l’on m’a donnée, est encore aujourd’hui ma pièce refuge.
Dans un autre article, je vous parlerai de mon rapport avec les humains.
L’observation de mon comportement a été riche d’enseignements pour ma maîtresse. Ainsi aujourd’hui, elle sait mieux, comment faire avec les chats timides ou craintifs, avec les chats « libres ». C’est aussi un éclairage sur le fonctionnement des chats dits « sauvages »
- Pour le chat, c’est la recherche de la sécurité de territoire qui prime avant la recherche de sécurité auprès de l’humain, même si l’humain est très bienveillant.
- Certains chats adoptés ont besoin de se cacher sous un meuble lorsqu’ils arrivent dans une famille. Il faut accepter cela et ne pas aller les chercher à tout prix.
- Il faut proposer au chat qui arrive dans un lieu qu’il ne connaît pas, un espace limité au début, territoire que l’on élargira au fur et à mesure de la progression de son assurance.
- La première pièce que l’on offre à un chat nouvellement arrivé dans une maison doit être choisie avec soin, car il y a des chances qu’elle devienne par la suite, si elle a été bien choisie, la pièce refuge (territoire de sécurité)
- En situation inconnue ou de stress, le chat, surtout s’il n’a pas été « imprégné » par les humains dans sa plus tendre enfance, recherchera d’abord sa sécurité au niveau du territoire et ne recherchera pas sa sécurité auprès des humains. Ainsi donc le chat (sans imprégnation humaine précoce) qui se retrouve à la rue parce que perdu ou échappé, ce chat n’ira pas en premier vers les humains, même si ceux-ci ne lui veulent que du bien. Ce chat cherchera d’abord à se sécuriser dans un territoire qu’il devra apprendre à connaître.
Le chat est un animal territorial. Différents champs territoriaux sont ainsi définis pour le chat. Une fois la sécurité de territoire acquise, le chat pourra, peut-être, ensuite aller vers les humains.
Eowin
Une chatte bien dans ses pattounes !